Que signifie le nom du groupe «Government’s Fury Kill» ?
Cela se voulait être une prise de conscience du fait qu'il y a des responsables derrière la mondialisation, les génocides, la pauvreté... On oublie souvent que les acteurs étatiques jouent un rôle considérables dans la mise en place des différentes réformes. Combien de gens ont été tués en Amérique du sud et en Afrique par des régimes autoritaires supportés par les américains entre autres. Par rapport à cela, un bel exemple me vient en tête. Pendant de nombreuses années au Congo, le général Mobutu, alors au pouvoir, tuait des millers de gens pour ouvrir la voie à la compagnie d'extraction de diamant Barrick gold dirigée par l'ancien premier ministre canadien Brian Mulroney et Georges Bush père. Il y a des centaines d'exemples comme cela.
Votre nouvel album intitulé "If liberty isn’t given, it should be taken" sort le 28 septembre prochain sur G7 Welcomming Committee. À quoi doit-on s'attendre de cet album comparativement au dernier ?
Pour ce qui est de la musique, je crois que l'on beaucoup plus travailler le son. De plus, en ayant fait une pré-production, on a pu se rendre compte de certaines erreurs que nous n'avons pas répété dans le produit final. Pour ce qui est des paroles, les sujets sont plus matures et un peu mieux explicité. D'ailleurs, j'ai ajouté quelques textes supplémentaires de différents auteurs pour élargir les explications. Enfin, je sais que tous les bands disent cela mais je suis vraiment fier et content de ce nouvel album. J'ai vraiment hâte de voirla réaction des gens.
À en lire le titre de l’album reprenant la citation d’un célèbre anarchiste, je suppose que l’album est toujours aussi radical au niveau des textes. Quels thèmes y abordez-vous ?
Je crois que les textes sont en effet plus radicaux. Il est temps d'agir et d'appuyer nos dires. Je parle beaucoup de la nécessité de ne plus racialiser la réalité. Il faut sortir des catégorisation de couleurs, de sexe... Ensuite, je me questionne sur notre rôle dans la mondialisation. Le fait que les gens achètent sans même se poser la question de l'origine du produit ou s'ils en ont vraiment besoin. Il y a aussi d'autres sujets politiques comme la remise en cause d'organisations comme l'ONU qui font des choses horribles au nom de la définition occidentale de la démocratie etde la paix....
À la suite de la sortie de cet album, quels sont les projets du groupe ?
Pour l'automne, nous allons tourner davantage au Canada. Pour ce qui est de l'hiver, nous allons partir le 20 janvier vers l'Asie (Japon-Indonésie-Australie) et nous irons en Europe au mois d'avril. Par la suite, on verra. Notre but est de jouer le plus possible pour la sortie de cet album.
Vous avez accompli énormément (disques, tournées, implication) de manière totalement indépendante jusqu’à maintenant. Comment voyez-vous votre association avec G7 Welcomming Committee ?
Notre association avec G7 va nous aider à avoir une meilleure distribution et plus publicité. Cependant, pour le reste, nous allons continuer à fonctionner de la même façon de manière indépendante. Je crois qu'il est toujours mieux de gérer ses choses soi-même. Trop de groupes se font avoir en embarquant sur des majors labels et en ne contrôlant rien. Nous voulons garder notre pouvoir de décision et G7 appuie totalement ce choix.
Quelles sont vos influences musicales et intellectuelles (!) les plus importantes ?
Pour ce qui est des influences musicales, le tout est tellement eclectique et varié que je ne peux pas vraiment te donner de bands en particulier si ce n'est de te dire que nous sommes influencés par plusieurs styles de musique différents comme le punk, le hardcore, le métal... Au niveau des textes, les auteurs qui m'ont le plus influencé pour cet album sont sans aucun doute Michel Foucault, Chris Shore, P.-A. Taguieff. D'Ailleurs, je conseille vivement la lecture de ces auteurs.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus en spectacle ?
Premièrement, faire des shows est la chose que nous aimons le plus. Les meilleurs moments sont quand les gens chantent avec nous. Je ne juge pas la qualité du spectacle par le nombre de gens qui bougent. Le plus important demeure que les personnes dans la salle porte une certaine attention à ce que nous jouons. Par rapport à cela, j'aimerais remercier tous les gens qui viennent à nos show et qui nous supportent. Cela est vraiment apprécié.
Quelle est la meilleure anecdote de tournée que vous pouvez nous raconter ?
Il y en aurait plusieurs mais je crois que j'en ai une qui reflète très bien comment on est chanceux dans GFK. En s'en allant en Europe l'hiver passé vers l'aéroport de Frankfurt en Allemagne, la compagnie d'aviation n'avait pas endommagé les instruments et bagages comme l'année d'avant. À notre grande surprise, ils avaient réussi à détourner une bonne partie de nos bagages vers le Groenland qui est vraiment mais vraiment pas dans le même coin. Ce genre de mauvaise chance là nous arrive toujours. Malgré tout, cela rend les tournées plus mémorables.
Quelle est la recette de GFK (ou comment le groupe en est-il arrivé où il est) ?
Selon moi, la clé est l'entraide entre les bands. Par exemple, nous avons réussi à aller en Europe non par la chance mais parce que nous nous sommes fait des amis au fil des années en organisant notamment des tournées au Québec pour des bands de là-bas. Il ne doit pas y avoir de compétition entre les groupes. De plus, je crois que c'est un travail collectif. Tous les membres et même les amis du groupe doivent participer.
Une dernière plus personnelle… Comment mettez-vous vos convictions en pratique dans votre quotidien ?
Je crois qu'il est impossible de sortir totalement de tout ce système. Cependant, le simple fait d'aller encourager un restaurant indépendant au lieu d'aller dans une multinationale est un grand pas. Nous essayons également d'acheter la nourriture avant de partir en show ou en tournée pour ne pas aller dans les stations services ou autres qui ne vendent que des produits de multinationales. Pour l'habillement, on porte majoritairement du linge exo car il est fait en grande partie fait en Beauce où les conditions de travail sont meilleures que dans les sweat shops du sud. Pour la merch de GFK, la plupart vient d'une compagnie qui s'appelle UNITE des USA qui offre des bonnes conditions de travail. Tout cela est bien peu et on fait encore beaucoup d'erreurs mais le simple fait de s'en soucier est un grand pas.
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