Pour commencer cet entretien dans les normes, racontez-nous comment a débuté l’épopée Driftin’ Drifters.
Dave : Comme toute belle histoire d’amour, celle des Driftin’ Drifters commença par des fréquentations à temps partiel, la plupart d’entre-nous ayant d’autres relations plus sérieuses. Pour dire vrai, après la fin des Awards vers 2003, Max renfloua son compte en banque et se mit à l’écriture de pièces musicales pendant que Dave sombra dans l’alcool et la pauvreté avec les Fifth Hour Hero jusqu’à ce que la mort des FHH s’en suive. De son côté, le « petit » Jim, avec sa ténacité, lutta pour la survie des Fallout Project et contribua, à la bass, aux derniers milles de ceux-ci. Phil, pour sa part, profila sa silhouette et augmenta son cardio pendant que les autres membres des Narrowcast abandonnèrent malheureusement la course. Alors, ayant de nombreuses affinités et jouant tous d’un instrument différent, les liens se sont faits avec aisance. Cela fait déjà trois ans qu’on apprend à mieux se connaître et à composer ensemble. La passion est toujours là, comme si c’était une toute nouvelle relation! Une chose est certaine, c’est qu’aucun d’entre-nous ne pourrait vivre sans un petit défoulement avec son instrument.
D’où vient le nom Driftin’ Drifters?
Max : J’ai toujours bien aimé ce nom : DRIFTERS, pour ses différentes significations (sans ambition, à la dérive…) qui sont, à mon avis un reflet de ma personnalité. Malheureusement il était déjà utilisé par un groupe des années 50-60. J’ai donc essayé de trouver un adjectif qui me permettrait d’utiliser le mot DRIFTERS… Après plusieurs tentatives Driftin’ semble être le meilleur. Finalement nous sommes une boule de foin qui roule au vent !
Jim : Aussi du fait que ça fait un moment déjà que la musique fait partie intégrante de nos vies. Dans nos anciens groupes respectifs, on avait tous décidé de s’investir a fond dans cette vie-là. (À ne pas confondre avec se prendre au sérieux…) Pour une raison ou pour une autre, on a tous été un peu déçu, je crois. Tout le monde n’a pas suivi ou bien d’autres ont tout donné pendant trop longtemps. On s’est donc ramassé ensemble au point zéro en « focussant » simplement sur la raison pour laquelle on a commencé à faire du punk rock : s’amuser. Pour ma part, ce qui m’a attiré vers le punk rock c’est l’honnêteté et la simplicité. Ce n’est pas le milieu le plus facile, y’a beaucoup de bands et c’est très difficile de finir par en vivre. Je crois que c’est un peu ça Driftin’ Drifters, se mettre soi-même des bâtons dans les roues, de notre propre gré.
Quel est le rôle de chacun au sein du groupe, mis à part jouer de son instrument ?
Jim : Max est assurément l’avocat du diable; Phil le gars qui comprend tous les points de vue; Dave l’oreille; et moi celui qui veut faire un riff 3 fois.
Chacun d’entre vous avez un passé musicalement chargé (Fifth Hour Hero, Narrowcast, The Awards). Est-ce que cela fait de Driftin’ Drifters un groupe plus mature et sérieux ou un groupe qui sait simplement mieux faire le party?
Max : C’est certain que ce n’est pas comme si Driftin’ Drifters était notre premier groupe. On peut se permettre, entre- autres, de ne pas refaire les mêmes erreurs que dans le passé. J’imagine aussi que l’on perd moins de temps à chercher où l’on s’en va, c’est comme naturel après tout ce temps. Pour ce qui est du party, tout dépend de la soirée!
Entre vous et moi, les liens tissés par le passé doivent aider à s’insérer en première partie de groupes d’envergures, tels Against Me! au Théâtre Impérial le 18 mars prochain?
C’est bien certain, c’est ça l’univers du showbusiness!
De quoi vos textes sont-ils inspirés ?
Nos chansons traitent pas mal toutes des mêmes sujets, soient : l’amour, la souffrance, l’alcool et la tristesse, l’urgence de vivre, la différence, l’espoir, l’amitié, et le plus important, ne jamais laisser tomber ce qui nous tient à cœur. Ce sont tous des sujets auxquels chacun de nous a ou aura à faire face à un moment ou l’autre de sa vie.
D’où vient votre motivation à persévérer dans la musique après toutes ces années passées à jouer dans à peu près toutes les conditions possibles?
Dave : Justement, après toutes ces belles années, je crois que je n’aurais pas une bonne santé mentale si je m’arrêtais de jouer de la musique et je pense que ma blonde peut le confirmer. C’est ce qui vient tout remettre en place dans nos vies.
Jim : Ouais c‘est un peu ça… De ne pas pouvoir faire autrement.
Max : La passion et le plaisir. Nous jouons de la musique pour nous-mêmes. C’est bien certain que c’est toujours agréable de voir des gens comme vous qui s’y intéressent. J’ai commencé à jouer de la musique dans un groupe à l’âge de 12 ans et j’ai toujours eu un groupe. J’ai maintenant 31 ans. Mon seul moment sans groupe est survenu après l’épopée The Awards et je crois que c’est pendant cette période que j’ai le plus joué et composé de chansons. C’est comme un besoin vital, un mode de vie, une thérapie, je crois que c’est tout simplement à l’intérieur de moi. D’ailleurs je dis souvent que la musique m’a sauvé la vie à plusieurs reprises. Ce n’est pas le thème de l’une de nos chansons d’ailleurs?
Quatre spectacles sont inscris à votre agenda pour ce mois-ci, dont 3 à Québec. À quoi doit-on s’attendre d’un show des Drifters?
Max : Un spectacle haut en couleur, genre le cirque du soleil… Non, sérieusement on essaie de faire de notre mieux, d’être meilleurs de concert en concert et d’être honnêtes envers nous-même ainsi qu’envers les spectateurs. Ça reste quand même seulement un show Punk. Le but est d’avoir du plaisir …
Après avoir enregistré le Ep ‘’Back on track’’ avec trois micros et un laptop, un album est au programme pour 2008?
Dave : On y travaille très fort, on t’a dit précédemment qu’on était sérieux…Donc, bien sûr, mais on ne sait ni où, ni quand et ni comment. On aime prendre notre temps et être vraiment satisfaits. Je crois que nous sommes bien partis pour un bon long-jeu.
Max : En fait, nous sommes présentement à travailler sur la composition de nouvelles chansons. Nous en avons environ une dizaine jusqu’à présent. Ensuite il y aura la pré-production (démo pour voir si tout est à point) et si tout va bien nous devrions commencer l’enregistrement vers la fin de l’année selon moi.
Jim : N’oublions pas, il nous faut aussi trouver de l’argent.
Certains d’entre vous avez fait plusieurs tournées et ce dans différentes conditions. Est-ce que Driftin’ Drifters envisage exporter son ‘’produit’’ en dehors de la province, voir même du pays, en faisant de la tournée un mode de vie?
Jim: Je pense qu’on aimerait ça, sans « focusser » là-dessus nécessairement. Il y a les bébés, la poutine et le 400e aussi… Mais on prend les offres !
Dave : Eeeeeeeeee « tournée un mode de vie »...On n’avait même pas l’intention d’acheter une Van sti!!! Hahaha!
Si vous étiez tous condamnés à n’écouter que trois albums chacun pour le reste de votre vie, quels seraient vos choix?
Max : Social Distortion : Somewhere Between Heaven and Hell,
Bruce Springsteen : Live 1975-1985
Johnny Cash : American V : A hundred Highways
Dave : The Clash on Broadway, il y a trois disques !
Jim : Sigur Rós : ( )
Against Me! : As the Eternal Cowboy
Jimmy Eat World : Bleed American
Phil : Jawbreaker : Dear You
Rival Schools: United By Faith
Emily Haines & the soft skeleton – Knives don’t have your back
Tout groupe connaît des hauts et des bas. Quelles sont la meilleure et la pire situation dans lesquelles vous vous êtes retrouvés?
Dave : Avec notre «gros» background en tant que Drifters, il n’y a pas grand chose d’excitant!!! Mais la pire situation c’est peut-être quand on a fait une session d’enregistrement pendant un bon six mois pour les 12 premières chansons. On a vraiment investi beaucoup d’énergie sur ce projet-là, mais finalement on n’a jamais rien gardé! Mais c’est juste drôle, ce n’est pas si pire que ça! La meilleure situation, je dirais c’est ce qui s’en vient bientôt, refaire des shows avec des amis, les Ste-Catherines, les Against me. Juste de faire des shows de temps en temps avec du bon monde, ça c’est amplement satisfaisant.
Quelque chose à ajouter pour terminer en beauté?
Merci d’avoir pensé a nous, au plaisir!
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