Premièrement, qui sont les membres qui constituent l’entité Mute et depuis quand ?
Étienne Dionne : 1997-2008
Jean-Pierre Lamonde : 1998-2008
Judas Lacroix : 2001-2008
Marc-Antoine Bastogne : 2005-2008
Quatre ans après la parution de l’album ‘’Sleepers’’, comment vous sentez-vous par rapport à la sortie de votre nouvel album intitulé ’’The raven’’ ?
Fierté et libération ! La période de gestation a été beaucoup plus longue et pénible que prévue. Nous avons dû contourner plusieurs embuches (blessure, changement de personnel, changement de studio, plus de blessures, attaque de raton-laveurs) avant de traverser le fil d’arrivé. Nous sommes persuadé qu’il s’agit de notre meilleur album à date et nous sommes impatients de le présenter au grand public !
Quelle signification le titre choisi pour cet opus (The raven) a-t-elle pour vous ?
En prenant du recul et en observant l'album dans son ensemble, un fil conducteur semblait unir chacune des pièces. Sans être complètement pessimistes ou défaitistes, les textes et l'atmosphère de nos chansons sont assez sombre. Chacune des chansons est ensuite devenu une "mauvaise nouvelle" apportée par cet oiseau de malheur, "The Raven".
Depuis la réalisation de votre album précédent ‘’Sleepers’’, vous avez changé de guitariste rythmique. En quoi l'intégration de Marc-Antoine au sein du band a-t-elle changé votre dynamique de travail? Sa présence se fait-elle ressentir dans vos nouvelles pièces?
Nous avons effectivement changé de guitariste. À maintes reprises d’ailleurs. Bast était un ami du secondaire de certains membres du groupe, ce qui a eu l’avantage pour nous de ne pas accueillir un inconnu dans le band, comme ce fut le cas auparavant. Il a apporté de la stabilité à la formation, ce dont nous avions grand besoin. Quand il s’est joint au groupe, beaucoup de pièces du nouvel album étaient déjà écrites alors son impact a été minimal sur le son du groupe. Il a cependant grandement contribué à amélioré notre présence sur scène. Nous avons aussi pu constater qu’il a dernièrement développé la capacité à changer de coupe de cheveux à chaque jour…
Vous qui œuvrez dans le milieu punk rock depuis des années, pourquoi avoir choisi Jef Fortin pour la réalisation de votre album, lui qui est plutôt reconnu pour ses réalisations à caractère métal ?
Plusieurs facteurs ont contribué à nous convaincre d’aller infliger notre présence à Jef. Principalement, nous trouvions que la qualité de son travail précédent était excellente. Nous avons toujours eu certains éléments « métal » dans notre son et nous trouvions que de faire affaire avec un producteur métal était somme toute pertinent. Après quelques échanges avec le sinistre individu, nous avons grandement apprécié son attitude. Sa motivation à s’impliquer dans notre projet était claire et nous étions certains qu’il nous donnerait le son qu’on a toujours voulu.
Et le tout s’est bien déroulé ?
Oui absolument. Nous avons obtenu le son désiré. Il s’agit définitivement de notre meilleure expérience studio. De plus, on a pu découvrir que Jef observait une diète stricte de Totstitos trempé dans l’humus durant les sessions d’enregistrement.
Avec un peu de recul, de quoi êtes-vous le plus fier sur cet album ?
Ce sont nos meilleures chansons, nos meilleures performances, notre meilleur son, la meilleure pochette. Chaque facette de cet album est largement supérieure à nos albums précédents. Nous jouons dans un groupe pour la musique avant tout alors la qualité de la musique que nous avons composé est ce dont on est le plus fier.
Comptez-vous poursuivre votre collaboration avec Milk & Cookies ?
À l’heure où on se parle, Milk & Cookies n’est plus en affaire. Nous faisons paraître l’album de manière indépendante, sans support d’un label. Par contre, nous avons une entente pour une édition Japonaise avec l’étiquette Radtone (A wilhelm Scream, The Swellers, Handheld). Nous sommes très contents de nous associer avec ce label de qualité !
On remarque sur votre Myspace que plusieurs dates de spectacle s’ajoutent jours après jours pour une tournée canadienne qui approche à grand pas. Utilisez-vous la bonne vieille méthode DIY en ce qui a trait au booking, ou faites-vous plutôt affaire avec une agence spécialisée dans le domaine ?
De même qu’avec la sortie de notre nouvel album, nous organisons cette tournée par nos propres moyens. C’est beaucoup de travail, de frustration, de gens qui ne répondent pas aux e-mails…
Le concert d'adieu de vos bons amis MAP vient tout juste d'être annoncé; spectacle dont vous assurerez d'ailleurs la première partie le 4 octobre prochain. Si je ne m'abuse, cela fait de vous les derniers survivants du mouvement punk de Cap-Rouge qui règne dans la Vieille Capitale, depuis les débuts de MAP. Avez-vous maintenant le sentiment de devoir porter le flambeau ?
Nous avons le sentiment de devoir porter le flambeau de la musique rapide. Nous sommes peut-être les derniers rescapés du mouvement punk de Cap-Rouge, mais aussi de la vague punk du Québec tout court. Très peu de groupe continuent de jouer ce genre de musique et c’est très dommage. Heureusement, certains irréductibles persévèrent encore de nos jours (Big Bucket) et quelques autres courageux assument la relève (Never Hit Again, Twenty Big Mistakes, Name Witheld, Such A Way).
Ayant été en tournée à plusieurs reprises afin de faire connaître votre musique, qu’est qui vous plaît et vous déplaît le plus de ce ‘’mode de vie’’ ?
Ce qui nous plaît est de jouer notre musique à un nouveau public, de rencontrer des fans et des nouveaux groupes, de voir du pays, de ne pas avoir à travailler.
Ce qui nous déplaît sont les shows cancellés à la dernière minute, les shows où il n’y a personne et généralement la qualité de vie misérable d’un groupe indépendant en tournée.
Y a-t-il un ou des groupes avec qui vous avez préféré partager la scène ?
Break the Silence, malheureusement défunt aujourd’hui.
Belvedere, malheureusement défunt aujourd’hui.
Much the Same, malheureusement…
GFK, trop occupé à se reproduire…
Hope, encore parmi nous de nos jours.
Et si vous aviez le choix de tourner avec n’importe quel groupe existant à ce jour, lequel serait-ce et pourquoi ?
A Wilhelm Scream parce qu’ils jouent de l’excellente musique et que leur public serait probablement assez réceptif à notre propre musique.
Selon vous, la scène punk rock ‘’underground’’ actuelle est-elle comparable à ce qu’elle était il-y-a dix ans, lors de vos débuts ?
En consultant la dernière entrevue qu’on avait fait pour Québec Punk (mars 2004), on se rend compte qu’on nous avait posé une question similaire. À l’époque, on avait répondu que la scène était « boiteuse ». Malheureusement, la situation ne s’est pas vraiment améliorée… Tel que mentionné plus haut, il y a de moins en moins de groupe qui jouent notre genre de musique. Généralement, le nombre de groupes locaux (n’importe quel genre) et par le fait même de shows a beaucoup diminué. Espérons que cette tendance sera renversée dans un futur rapproché.
On peut lire sur votre profile QuebecPunkScene.net qu’un vidéoclip est présentement en préparation, peut-on avoir un avant goût de ce à quoi ressemblera le produit final ?
Peu de chose à date. Nous pouvons dire que la chanson sélectionnée est « Atrophied » et que le clip sera réalisé par Jonathan Desbiens (Jodeb), mieux connu pour ses réalisations pour des groupes tels que Subb, Despised Icon et Closedown. Avec un peu de chance, le produit finit aura la qualité et les proportions du film épique « Terre : Champ de bataille ».
Quel serait l’ultime accomplissement d’une carrière musicale selon Mute ?
Une tournée en Europe et/ou au Japon.
Une pensée du jour pour terminer cet entretien en douceur ?
Si le polo est le sport des rois, les quilles c’est un maudit beau sport.
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