6 ans se sont écoulés entre la sortie de votre nouvel album intitulé "Non Merci" et "Everything's okay" paru en 1999. Pourquoi avoir pris tant d'années avant de sortir du nouveau matériel?
Tout d'abord, nous avons connu un ralentissement durant les années 2000 & 2001. J'ai voyagé durant ces deux étés et en plus, nous venions tout juste de perdre Patrick Dupuis en tant que guitariste. Lors de son retour d'Angleterre, d.Allison s'est joint à nous et l'énergie revint en force. À l'aube de 2002, nous avions assez de materiel pour se lancer dans la production de ce qui deviendra par la suite: «NON MERCI». Nous avons enregistrer nos chansons chez Tony Goulet. En fait, nous considérons que BIGbucket compte 5 membres et demi (Tony étant la demie), vous le verrez sans doute derrière la console à notre prochain spectacle! Considérant notre professionnalisme exemplaire et nos horraires limités au fin de semaines, nous avons mis plus de temps à prendre de solides brosses qu'à enregistrer notre musique. En 104 fins de semaines, nous avons réussis à terminer 14 chansons dont 13 ont été sélectionné pour l'album. L'année 2004 s'est déroulée majoritairement chez notre très bon copain Louis Dionne (Studio LeLabs) pour une bonne job de mixage et de mastering. Nous avons tentés par la suite de lancer l'album mais faute de budget, nous avons reculé la date de lancement à plusieurs reprises. Finalement les choses se sont replacées pour le mieux et le lancement fût un franc succès. Merci à tout ceux et celles qui se sont présentés.
On peut voir à l'intérieur de la pochette de votre nouvel album (que tout le monde trouve très originale soit dit en passant) qu'il a été sorti par Familia Productions et que BigBucket fait parti du collectif Spinal Punk. Qu'ont à voir ces deux organisations par rapport au groupe?
Ces deux organisations réflètent notre côté DIY (Do It Yourself). Spinal Punk est plutôt ce qu'on pouvait appeler un collectif où tout les bands s'investissaient pour mettre sur pied certains projets. Familia est la signature de notre autonomie en tant que band. Présentement, Familia gère notre studio, le booking, la production, les relations de presse et notre siteweb (qui sera en ligne très bientôt). Nous croyons sincèrement qu'il est beaucoup mieux de diriger nous même notre projet et avec l'expérience nous avons appris qu'en se fiant sur les autres, on a souvent moins que ce qui nous est probablement déja accessible. De même que, j'invite tous les artistes à considérer l'autonomie peu importe le type d'art que ce soit la peinture, la vidéo, la photo, la musique, le dessin etc. Ne laissez pas tomber au premier «non» que l'on vous répond et restez intègre, votre opinion mérite d'être partagé.
Quelques uns de vos textes portent sur des sujets sociaux tels que les white power clans, le capitalisme, l'impérialisme des leaders de ce monde, etc. alors que d'autres parlent de snowboard, d'être gelé ou de se masturber. Y a-t-il un message précis que vous désirez faire passer à vos fans ou la musique est seulement un moyen pour vous de vous amuser (ce qui n'est absolument pas un problème en soi) ?
Hahaha. Premièrement, la musique est effectivement un moyen de s'amuser pour nous et cette valeure est essentielle à BIGbucket. Concernant le message à faire passer, eh bien je considère que notre art mise plus sur la façon dont les choses sont dites, par rapport à ce qui est dit. Notre approche est plutôt ironique, certains préfèrent employés le terme «vulgaire». Les textes qui traitent de sujets sociaux sont beaucoup plus représentatifs de mes valeurs et de mes opinions. Soit dit en passant, chaque membre de BIGbucket à son opinion face aux thèmes évoqués dans nos chansons, mais les paroles sont écrites par moi seulement, donc elles ne représentent pas l'ensemble du groupe au détail prêt.
La chanson «satisfaction guaranteed» me rappel les années où je vivait au Labrador. La masturbation était un sujet terriblement tabou! Et de voir à quel point les gens ici s'en balancent... ça m'a drôlement atteint et inspiré pour écrire une chanson bizarre. Tranche de vie.
La chanson Punkrawk Spirit parle d'une certaine compétition qui s'est installée entre les groupes de votre ville natale. On sait tous que le problème existe malheureusement un peu partout dans la province... Pouvez-vous nous expliquer votre point de vue sur le sujet?
Punkrawk Spirit a été écrite en 2002. La scène punk à Québec était, selon moi, au sommet de sa crise à cette époque. Il semblait y avoir un désinteressement au niveau du public. Les bons bands tombaient comme des mouches et il n'y avait plus de bons shows comme on avait connu à la fin des années 90. Une part du dilemme donnait l'impressoin d'être entre certains bands et du fait que la scène semblait divisée en «gang». Ne serait-il pas beaucoup plus simple d'unir tout les artistes de la ville et de collaborer ensemble afin d'offrir au public un mouvement underground solide et invitant? Il semble que depuis ce temps, les choses vont de l'avant et tranquillement la scène se relève, mais il faudra continuer de la soutenir.
Dans "Fashion is like..." vous semblez avoir une certaine haine envers les "Roxy girls & Billaboys" de ce monde... Que pensez-vous de la mode?
Pour être franc, je n'ai aucune haine envers les «étiquetté(e)s». Ma haine est plutôt consacrée aux entreprises qui sont responsables des qualités de vies atroces que subissent les femmes et les enfants qui s'acharnent à produire nos vêtements et tout les autres artifices qui servent à nous embellir. Ce qui est malheureux, c'est qu'il est difficile de bien s'informer sur les produits que l'on consomme à savoir dans quel contexte ils ont été fabriqués. De plus, les gens ne s'en soucient généralement pas en plus de ne pas être concernés du rythme auquel ils consomment. La mode en soi ne me dérange pas du tout, la variété rajoute de la couleur à la vie. Certaines modes peuvent même être très bénéfiques, si réduire sa consommation de produit animal et se questionner sur les autorités deviennent des modes... nous seront en chemin vers un avenir prometteur! La mode devient néfaste si elle est au dépend des sociétés sous-dévelloppées. Voilà.
Pourquoi avoir donné un nom français à votre album alors que toutes les chansons sont en anglais?
La question tant attendu! Lorsque nous mettions sur table les concepts derrière «NON MERCI», nous avions conclu d'appeler l'album «No Thanks». Il s'agissait d'un contre hommage aux gens qui contribuent à réduire la qualité de vie de tous. Un soir, sans doute arrosé de bière, d.Allison proposa qu'on traduisent le titre de l'album en français. L'idée fut tout de suite retenue. Les arguments étant que «non merci» est un expression reconnu universellement que l'on parle français ou non et aussi pour reflèter notre identité Québécoise. C'est aussi la raison pour laquelle il y un texte de Pierre Vallières (ancien prisonnier politique fondateur du FLQ ) qui clôture l'album.
Supportez-vous une cause qui vous tient vraiment à cœur?
Sur le plan activiste, je suis probablement le seul du groupe qui se sent concerné. Présentement, je supporte grandement le mouvement étudiant au Québec et j'espère que l'on tiendra le coup! Nous devons montrer au ministère qu'il est innacceptable de se faire couper l'herbe sous le pied sans crier injustice à voix haute et revendiquer ce qui nous appartient! Mis à part cette mobilisation, ce qui me tient principalement à coeur, c'est de savoir qu'individuellement nous avons le pouvoir de changer les choses lorsque tout nos efforts sont réunis collectivement. Il est très important de s'informer sur les alternatives possibles contrairement à ce que nous impose le système et pour cela je conseil à tout le monde de lire Génération Idéaliste de Sébastien Filliatreault disponible pour 10$ dans tous les bonnes librairies (éviter d'aller chez Archambault). De même que je vous invite à jeter un coup d'oeil sur ce vidéo gracieuseté de PeTA : http://www.petatv.com/tvpopup/Prefs.asp?video=free_me
Qu'est-ce qui s'en vient pour BigBucket dans les prochains mois?
Pour les mois à venir et tout le reste de l'été, nous prévoyons rocker les «stages» partout à travers la belle province de Québec. Nous serons en région ainsi que dans certains gros village à partir du mois d'avril. Si tout se déroule bien, nous serons peut-être sur la scène Ernie Ball au Vans Warped Tour cet été. Nous envisageons de recommenser à composer un peu plus sérieusement vers le début de l'automne à venir. Si vous voulez la liste complète de nos spectacles, écrivez nous à fanmail@bigbucket.net.
Selon vous, vers quoi s'en va la scène de Québec? Où en serons-nous dans 5 ans?
Selon moi, la scène reprend de la force. Il suffit d'être vigilant aux besoins du public et de savoir mettre nos forces ensembles afin d'unir la communauté underground à Québec. Il y a beaucoup de potentiel parmis les artistes locaux, il serait bien de donner la chance à tous et à toutes de se faire entendre. C'est au public de juger de ce qu'il y a de bon pour le mouvement punk à Québec!
Pour ce qui est de la situation dans 5 ans... je ne sais pas à quoi on devrait s'attendre, mais il n'est jamais trop tard pour offrir des propositions. QPS est un très bon moyens de partager nos idées, pourquoi ne pas s'en servir à cet effet?
Pour terminer, quelle est votre meilleure expérience de groupe au cours des 7 dernières années?
Voir s.Séguin en bobettes avec un bandeau de zorro et des bottes à caps d'acier.
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