… Des Cendres et du désespoir
Issu d’une fin de siècle, Akuma perpétue un rock de combat en marge d’une culture prête à consommer. Safwan (chant, guitare), Sylva (batterie), Yannick (guitare) et Sébastien (basse) prennent le maquis de l’autonomie pour une action terrorock revendiquée. Alors qu’on célèbre une prétendue relève dans les galas et les tribunes médiatiques, le groupe montréalais prononce sa dissidence avec la parution de son troisième album «… Des Cendres et du désespoir». À contre-courant des tristes tenants de la non-expression, Akuma réinvestit avec force et conviction l’espace musical militant.
Introduit à l’automne 2006 par le vidéoclip «L’Alternative», … Des Cendres et du désespoir assène dix brûlots street-punk musclés par des influences hardcore. La rythmique se fait sauvage et implacable, la voix grave, les chœurs puissants. Les guitares exploitent leur potentiel mélodique dans cette tempête de décibels où l’identité sonore du quatuor se précise plus que jamais. Si Akuma fait le deuil d’un mouvement déchu («L’Alternative»), le groupe persiste à prêter sa voix aux exclus du système («Dernière danse», «Nulle part», «Longue route»). «… Des Cendres et du désespoir» sonne la charge contre Washington et ses valets, pourvoyeurs planétaires d’un féodalisme néo-libéralisé («Objecteur de conscience»). Cet album exhorte les victimes de la globalisation économique et de l’impérialisme arrogant à garder le poing levé («The Good fight»). Bien que stigmatisée par les apôtres du nouvel ordre mondial, la résistance s’organise («Terroriste moi», «Sabotage»). La fronde agite les quartiers du monde qui danseront un jour sur les ruines de l’Empire («When Chaos comes», «La Chute»).
Baptisé en décembre 1998 sous les salves de Madball, Akuma nourrit sa réputation sur les planches. Dans la foulée de la tournée Polliwog de l’été 1999, le groupe arpente les clubs du Québec. Après plusieurs apparitions sur des compilations, «100 DEMONS» (mars 2001) reproduit sur disque le sentiment d’urgence qui émane de ces premières prestations. Sa nature militante, exprimée tant en français qu’en anglais, positionne d’emblée Akuma dans la fraction dure de la scène. Sans trahir les origines «old-school» de son punk-rock, cet album emprunte également aux autres musiques bruyantes. Il s’en dégage une énergie insatiable, brute de décoffrage, qui s’exprime jusqu’aux grands événements (Festival d’été de Québec, Warped Tour). De vocation internationaliste, la formation profite du printemps 2002 pour écumer la France et la Suisse. Partisan de la guérilla, Akuma se fait alors oublier pour mieux réapparaître : à l’invitation des grands frères, le groupe dévoile son deuxième opus «Subversion» (juillet 2004) à l’occasion de la Fiesta Bérurière de Québec. Akuma y affirme sa dénomination nippone, symbole d’une maginalité assumée. Une nouvelle invitation aux gouvernants à respirer le doux parfum de la rue avant qu’il ne s’embrase.
De la réflexion à l’action, l’engagement d’Akuma dépasse les frontières artistiques pour se généraliser à toute son activité. Conscient des arnaques de l’industrie, le groupe ne rend ses disques disponibles que sur son site web, lors de ses concerts et dans quelques boutiques qui entretiennent l’espoir d’une culture libre. Une façon de souligner que «Résister, c’est créer ! Créer, c’est résister !».
… Mais un cœur vaillant reste à jamais militant.
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Puisque vous défendez la vente d'albums à petite échelle chez les disquaires indépendants de même que le téléchargement libre de votre musique, comment arrivez-vous à défrayer les coûts de production de vos albums et vidéoclips? Avez-vous accès à des subventions?
Au niveau de la production de nos albums, nous n'avons jamais reçu le moindre sou des organismes de subventions. Le Conseil des Arts du Québec, son vis-à-vis au Canada et les autres ne doivent pas nous trouver qualitativement finançables, peut-être même un brin trop subversifs. C'est finalement plutôt bon signe. On a donc investi à mêmes nos deniers personnels et on s'est remboursés grâce aux ventes des albums et aux cachets des concerts. On ne vend pas des milliers de disques, on perd un peu d'argent mais on s'en sort et surtout on reste libres. Akuma est et restera un groupe amateur. Nous ne vivons pas et nous ne voulons pas vivre de notre musique. Notre seule ambition est que le public puisse nous écouter, réagir et éventuellement agir. C'est pour cette raison que nous mettons des chansons en écoute sur www.akuma.ca et que nous offrons parfois des MP3 en téléchargement. C'est de la promotion directe qui permet de contourner la censure par répétition des médias classiques où une minorité d'artistes est surexposée au détriment de la majorité. Auparavant, les gens dupliquaient et s'échangeaient des cassettes audios. C'est la même chose mais, avec les MP3, cela va beaucoup plus vite et à plus grande échelle. S'ils aiment nos chansons, nous sommes convaincus que ces auditeurs achèteront un jour ou l'autre l'un de nos albums. Nous croyons en la responsabilité individuelle et c'est la raison pour laquelle nous prenons le temps d'expliquer notre démarche. On ne se place pas dans une logique «vendeur-consommateur». Le groupe et son public sont acteurs d'un même processus. On marche ensemble : «Supportez ceux qui vous supportent !»
Pour les vidéoclips, on a produit nous-mêmes les deux premiers, Everything et Naufragés, grâce au dévouement et au talent de notre ami Alain L. Lavoie qui les a réalisés. C'est un passionné et la passion peut faire des miracles, même avec un budget oscillant de 0,00 à 1.000,00 $. Pour L'Alternative, Alain souhaitait faire une demande à Vidéofact. On a rigolé et, pensant qu'on allait une fois de plus se faire jeter, on lui a donné un simple démo de la chanson. Quand il nous a appris que Vidéofact nous avait accordé la subvention, on est restés bêtes et on est rentrés en studio pour enregistrer L'Alternative au mois de juin dernier. Les autres chansons du nouvel album n'ont été enregistrées que cet automne. C'est ce qui explique que le vidéoclip est sorti trois mois avant le disque. Ce n'était pas une stratégie commerciale, mais bien un impondérable !
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Commentaires
Auteur: Agence G&G
Vendredi, 16 juillet 2010 à 17h33
Hey !
Je connais un band nommé Second Night qui se cherche des artistes avec qui faire des shows ou des tours, ce band la vient des environs de Granby et jouent du Hardcore Métal.
Ils ont un profile ici sur QuebecPunkscene et je vous remercie d'avance de prendre 2 minutes pour aller voir leur myspace ( www.myspace.com/secondnight )
Merci beaucoup et si sa vous interresse laissez-moi un commentaires ici sur le site !